Mayotte : la religion musulmane impactée par la Covid
Depuis l’apparition de la Covid, plusieurs lieux de culte musulmans, comme la plupart des lieux publics, ont été obligés d’être fermé pendant le confinement. De même, l’interdiction des rassemblements et le couvre-feu ont eu un impact important sur les institutions religieuses et sur le mois de Ramadan.
Et si la Covid-19 avait modifié les pratiques de l’Islam à Mayotte ?
Depuis la mise en place des confinements et des couvre-feux et avant le lever du soleil (entre 4h30 et 5h00 du matin), les hommes ne se rendaient plus dans les mosquées pour effectuer la première des cinq prières qui rythment la journée. Les mosquées, tout comme les lieux publics, ont été obligé d’être fermé à cause de regroupements importants. Pour ceux qui sont restés ouverts, le couvre-feu était de 18 heures jusqu’à 4 heures du matin et les gestes barrière y ont été renforcés (port du masque obligatoire, distanciation sociale, nettoyage des mains par gel hydroalcoolique, désinfection des locaux). La prière du vendredi, ou Jumu’ah, a été malheureusement impactée, les femmes et les hommes n’allant ni à la mosquée ni à la prière et restant à la maison jusqu’à nouvel ordre.
Le mois sacré de ramadan a aussi été impacté. Pendant cette période, tout a été organisé pour que les croyants puissent vivre au mieux ce mois de fête. Malheureusement, peu de magasins étaient ouverts, les rassemblements familiaux de plus de six personnes y étaient interdits, impactant le Foutari, repas de rupture du jeûne à la tombée du jour. De même, suite au couvre-feu, la prière nocturne du « Tarawih » ne pouvait plus se faire à la mosquée. Enfin, l’Aïd el-Fitr qui célèbre la fin du mois de ramadan occasionne des rassemblements familiaux importants qui n’ont pu avoir lieu à cause des restrictions mises en place pour lutter contre la Covid.
La Covid, par la mise en place des confinements, des couvre-feux et de gestes barrière renforcés, a impacté les pratiques religieuses à Mayotte que ce soit aller à la mosquée, participer aux Manzaraka, étudier dans les madrasas, pratiquer le Ramadan ou fêter l’Aïd el-Fitr. Est-ce que les croyants pourront reprendre leurs habitudes pour « l’après Covid » ou assistons-nous à une évolution dans la pratique de l’Islam sur notre île ?
Karina, Billal